“The New Ghost” : la nouvelle écrite et illustrée par Robert Hunter

The News Ghost est la première tentative du londonien Robert Frank Hunter dans l’écriture, mais aussi l’illustration d’un récit dans son ensemble. Après avoir conçu les images du Livre de la jungle aux éditions Quarto Press, The New Ghost assoie Robert Hunter comme un maître de la couleur et des jeux d’éditions. Sold out dès le lancement, les éditions Nobrow compte rééditer l’ouvrage en 2020, l’occasion donc de nous entretenir avec Robert Hunter.

Comment est née votre fascination pour les fantômes ?
Je n’ai jamais été témoin d’évènements surnaturels, et c’est peut-être ce mystère là qui m’attire tant et que je déploie dans mes histoires. 

 The New Ghost raconte, en quelques pages, la rencontre inhabituelle, tendre et mystique de deux protagonistes.
L’histoire se déploie autour d’un astronome et d’un fantôme tous deux à la recherche de réponses dans leurs professions distinctes.
J’ai tendance à noter des idées au fil de l’eau et certaines s’emboîtent ou, au moins, font d’étranges points de départ pour de nouvelles histoires. Quand j’ai écrit “The New Ghost”, mes grands-parents venaient de décéder et j’ai probablement dû penser aux paroles de l’astronome Carl Sagan “We are made of star stuff”. La mort et les étoiles pouvaient alors vivre dans un même espace, celui de “The New Ghost”.

La narration de The New Ghost se construit autour d’un fil conducteur : le bleu. Pourquoi ?
Après avoir écrit l’histoire, j’ai réalisé que la majorité des évènements se dérouleraient durant la nuit ou au crépuscule. Visuellement, je savais qu’il y aurait un ciel étoilé, des bois sombres et des silhouettes brillantes qui erreraient dans le paysage. J’ai utilisé une méthode d’impression en tons directs. Cela a donné au livre son bleu unique, issu de deux bleus Pantone différents, un rose et un jaune, spécialement mélangés pour l’occasion. 

Illustrateur et écrivain pour ce livre, comment s’est déroulé votre processus créatif ?
J’ai d’abord écrit le plan de l’histoire, puis j’ai passé quelques semaines à dessiner des mises en page et des miniatures pour essayer de briser le dos des visuels, puis j’ai déployé l’illustration finale. Les dessins de ce livre se sont construits à l’encre et au crayon noir et blanc. Puis, je les ai numérisé et coloré en fonction de la palette Pantone que j’avais préalablement choisie. j’ai dû décomposer toutes les illustrations en quatre encres Pantone pour les envoyer à l’imprimerie puis espérer que je n’ai pas fait d’erreur.  

Quelle est la force d’un livre où l’écrivain est aussi l’illustrateur ?
Le projet devient plus collaboratif. J’aime lire les ouvrages d’autres créatifs qui sont à la fois à l’écriture et à l’illustration. Ils semblent purs, et peu nombreux sont les médiums qui permettent de vivre une histoire de cette façon. C’est agréable de pouvoir imaginer l’auteur ayant considéré l’image par rapport aux mots. 

Aperçu des planches de “The New Ghost”.
Aperçu des planches de “The New Ghost”.
Aperçu des planches de “The New Ghost”.
Aperçu des planches de “The New Ghost”.
Aperçu des planches de “The New Ghost”.
Aperçu des planches de “The New Ghost”.
Aperçu des planches de “The New Ghost”.
Aperçu des planches de “The New Ghost”.
Aperçu des planches de “The New Ghost”.
Aperçu des planches de “The New Ghost”.
Aperçu des planches de “The New Ghost”.

© Robert Frank Hunter, The New Ghost, éditions Nobrow