Rott Magazine : la mort en art et en théorie

Objet éditorial d’art et de design, Rott Magazine inaugure son premier numéro en interrogeant la thématique de la mort. Au fil de ces pages, conceptualisées par les designers de Trash Studio, Rott Magazine illustre en images, et en tableaux, les théories de la psychiatre Elisabeth Kübler-Ross.

Durant l’année 2019, vous avez lancé votre premier objet livre : Rott Magazine.
Rott Magazine a commencé comme un projet universitaire, qui consistait en un objet éditorial. C’est par la suite que nous nous sommes réunis pour développer le concept sur lequel notre magazine est basé. Nous voulions faire quelque chose qui différait des magazines conventionnels, et générer tout son contenu éditorial autour d’un concept de livre-art. La mort est le premier thème nous voulions aborder.

Pourquoi la thématique de la mort s’est imposée à vous comme le premier sujet autour duquel articuler votre magazine ?
Depuis la nuit des temps, la mort est cause de grandes inquiétudes. Parce qu’elle échappe à tout contrôle, elle a généré à travers l’histoire un sentiment d’incertitude et de peur.
Des plus jeunes aux plus vieux, la mort nous concerne tous. Malgré qu’elle soit un sujet difficile à évoquer pour de nombreux d’entre nous, un grand nombre d’artistes à travers l’histoire ont exprimé leur vision de la mort dans leurs œuvres. Nous avons donc, nous aussi, décidé de montrer et de réfléchir sur cette vision artistique de la mort.

Votre numéro articule art et design au fil de cinq grands chapitres.
Le magazine passe par les différentes phases du duel après la mort décrites par la psychiatre et pionnière de l’approche des soins palliatifs, Elisabeth Kübler-Ross. Chaque chapitre contient des œuvres d’art faisant écho à la phase traitée. Les textes qui décrivent chacune de ces phases se trouvent au début de chaque chapitre, et à la fin du magazine se trouve un index répertoriant les œuvres utilisées.
Cet objet livre est un voyage visuel à travers l’art et le design ; comment à travers leurs œuvres, les artistes représentent une idée ou un concept. Ce voyage visuel est alimenté par le changement de couleur de l’arrière-plan des pages, créant un dégradé du blanc au noir, de la vie à la mort.

Vous avez également travaillé aux côtés des designers de Trash Studio. Comment cette collaboration a fonctionné et pour quels résultats éditoriaux et graphiques ?
Trash Studio est également né à la suite d’un projet universitaire. Le premier numéro de Rott Magazine a été développé par seulement une partie du studio. Nous ne sommes pas seulement des camarades de classe, mais de très bons amis. Travailler ensemble est à la fois facile et gratifiant. Nous sommes très satisfaits du résultat éditorial, où les forces de chacun de nous sont parfaitement combinées.
L’esthétique de ce premier numéro suit un design épuré et minimaliste, pour accélérer le parcours visuel du lecteur. La première de couverture et la quatrième manquent d’éléments graphiques ; elles sont uniquement constituées du point rouge caractéristique de Rott et de les couleurs noir et blanc qui commencent et terminent le dégradé intérieur.

Avez-vous en tête de nouveaux projets pour un futur proche ?
Nous serions ravis de poursuivre ce projet en créant les prochains numéros du magazine, ainsi que son site Web (nous avons déjà un premier projet conçu).

 

Rott Magazine – Trash Studio
Rott Magazine – Trash Studio
Rott Magazine – Trash Studio
Rott Magazine – Trash Studio
Rott Magazine – Trash Studio
Rott Magazine – Trash Studio
Rott Magazine – Trash Studio
Rott Magazine – Trash Studio
Rott Magazine – Trash Studio
Rott Magazine – Trash Studio
Rott Magazine – Trash Studio
Rott Magazine – Trash Studio

ROTT MAGAZINE CREDITS
Marco Cofrades (@marcofrades / marcocofrades.com),
Ángel García (@angexterminateur /
angexterminateur.com),
Lucía Peralta (@lucia.perl), Lara Lussheimer (@Laraluss)
and Eduardo San Valentín (@sanvalentinedu).