Mourir pour l’amour : Marina Abramovic incarne Marias Callas
Après des années de gloire à l’internationale, la cantatrice Maria Callas s’écroule, seule, dans son appartement parisien le 16 septembre 1977 à l’âge de 53 ans.
De cette mort soudaine, solitaire et encore incomprise mise sur le compte d’une embolie pulmonaire ou d’un suicide face à la perte de sa voix et de son amour de toujours, Aristote Onassis, la performeuse Marina Abramovic créé “7 Deaths of Maria Callas”, sept courts-métrages diffusés à l’opéra de la Bayerische Staatsoper à Munich. L’artiste serbe y réinvente sept représentations emblématiques de la “Divina”, dont toutes ont la même finalité : la mort pour l’amour.
Accompagnée d’un orchestre et de cantatrices, la diffusion de ces œuvres cinématographiques sur grand écran illustrent Marina Abramovic se faisant étrangler par des serpents (rappelant sa propre performance dans “Dragon Heads”) ou tuer par un torero (joué par Willem Dafoe).
Finalement, c’est pour incarner la véritable mort de Maria Callas que Marina Abramovic foule, en chair et en os cette fois-ci, les planches de l’opéra.