The Makerie Studio

Poésie, finesse et précision pourraient définir le travail de Julie Wilkinson et Joyanne Horscroft formant le studio The Makerie. Chacune de leurs créations est un univers à part entière qui sublime et révèle un lieu, un événement. Elles puisent leur inspiration dans l’imaginaire de mondes oubliés, dans des imprimés rarissimes et rétro ou encore dans la beauté des détails du quotidien.

Elles ont répondu volontiers à quelques questions concernant leur travail.

Comment est né le Projet Atlas ?
Nous avons créé le hibou Atlas en Janvier 2011, alors que nous n’avions pas de projet commercial sur lequel travailler. D’ailleurs, la plupart des oiseaux que nous avons produit sont plutôt des projets personnels, inspirés par un papier intéressant ou des motifs mis au point pendant des phases de recherches graphiques. Les plumes sont de bonnes surfaces pour appliquer nos recherches ! Et nous aimons la liberté que ces projets nous procurent.

Êtes-vous parties du papier pour arriver au choix de l’animal représenté ?
Dans ce cas précis, il s’agissait du papier. Nous avions trouvé un magnifique papier à l’aspect ancien et poussiéreux, avec des cartes imprimées dessus, dans un petit magasin à Milan. Nous en avions acheté quelques feuilles, juste pour nos archives. Et finalement, peu après , nous avons eu l’idée d’utiliser ce papier pour en faire un oiseau. Le bon personnage pour assumer la nature du papier semblait être le hibou Petit Duc.

Qu’est-ce que c’est précisément l’événement Micam Milano ?
Micam est le plus gros événement annuel de design de chaussures en Europe. Chaque année, Vogue Accessoires organise la remise du prix lors du dîner de Gala pour le show. C’était un plaisir énorme de collaborer avec cette institution pour l’événement, mais surtout beaucoup de fun de créer toutes les pièces pour la soirée ! D’autant qu’il s’agissait d’une première pour nous de produire des objets pour un événement.

Dans votre projet Micam Milano, quelle était la demande de base du commanditaire ?
Le brief de base était axé sur le thème de la forêt enchantée, on nous a demandé de créer une pièce centrale monumentale et vingt-cinq petits éléments pour la scène. Nous avons travaillé avec le directeur créatif de Vogue et le styliste pour décider de l’apparence de chaque pièce que nous avons par la suite précisé, coupé et assemblé.

Comment préparez vous un projet d’une si grande ampleur ?
Comme nous le faisons souvent, avec une tonne de nuits blanches et un adorable assistant pour nous aider ! Comme nous avions déjà travaillé avec Vogue Accessoires par le passé, nous connaissions bien l’équipe, ce qui rend les choses plus faciles. Il s’agissait d’un gros boulot, mais vraiment satisfaisant à la fin.

Le lieu de l’installation est fort en symbolique ! (Sociéta Umanitaria, fondation crée en 1893) Avez-vous pris en compte son histoire pour votre projet ?
Oui l’endroit où s’est tenu l’événement est vraiment fabuleux ! C’était vraiment un honneur de pouvoir montrer notre travail là-bas. Nous avons étudié l’historique de la Sociéta Umanitaria de Milan, mais plus par intérêt personnel que par besoin pour le projet – il n’y avait aucune demande concernant l’intégration du thème dans le lieu – mais finalement, les éléments se sont combinés assez naturellement.