Cercle magazine Parade

Édito

Écoutez-moi, regardez-moi ! C’est une injonction, je m’impose à vos yeux. J’existe et je veux que vous le sachiez. Je me pare de mes plus beaux atours. Je m’étoffe de quelques pages de plus, je me livre en plusieurs langues pour parader sous vos doigts, au fil de cette nouvelle maquette. Je veux vous séduire, revendiquer mon identité, être votre élu et vivre avec vous un moment de liesse. Sans votre regard, sans l’attention de l’autre, les parades n’ont aucun sens. Moi je bâtis des cités, des États, je danse, je défile, je charme, je dessine et je m'ornemente, je me montre. Voyez-vous mon statut social, ma puissance, mes capacités ? À quoi servirait ce décorum sans témoin. Si ces signes extérieurs peuvent marquer une individualité, ils sont également repères d’appartenance collective et créateurs de lien social. C’est ce qui fait toute la complexité et la beauté de la chose. Paradons heureux et fiers d’exister ensemble. Paradons pour que chacun ait droit de cité.