Les clichés de Johanna Ruebel

La photographe Johanna Ruebel est née à Hambourg en Allemagne. À l’age de 7 ans, elle déménage en France et obtient plus tard son diplôme à la Central Saint Martin School de Londres. Aujourd’hui, l’artiste travaille et vit à Berlin.
De ses photographies se dégage une certaine douceur qui a séduit de prestigieux commanditaires tels que The Times, le Teen Vogue Corée, Zeit Magazin, Kinki Magazine ou encore Brandeins et Disney.

Depuis combien de temps faites-vous de la photographie?
J’ai eu mon premier appareil photo compact en plastique à l’âge de huit ans. Un cadeau de ma grand-mère de Hambourg alors que nous venions de déménager en France. Avec cet appareil j’ai surtout pris des photos de chevaux; des sortes “d’études”. Le cheval de devant, de derrière, de côté, des détails du sabot, etc. Tout cela pour parfaire mes dessins de chevaux.
J’ai pris vraiment goût à la photographie autour de mes 16 ans. Pendant mes études de graphisme, j’ai continué à utiliser la photo, et commencé à assister des photographes par la suite.

Qu’est-ce qui vous intéresse par dessus tout dans le medium photo?
J’aime avant tout le côté narratif mais très ouvert de la photo. Ensuite le processus même de prendre des photos me plaît: sortir et marcher pour découvrir des lieux. Et aussi parler aux inconnus : c’est une parfaite excuse pour poser des questions qu’on ne poserait pas en temps normal.

Dans quelle mesure tentez-vous d’intégrer la nature dans votre travail?
J’aime être dehors et je prends beaucoup de photos dans la nature. J’ai grandi à la campagne et la nature me manque maintenant que je vis dans une grande ville. D’une certaine manière mes photos sont aussi une ode à l’enfance, à l’indétermination, à l’errance. L’idée de la photo comme “madeleine de Proust visuelle” me plaît.

Spécialisée dans le cliché de mode, Johanna Ruebel insuffle à ses images une tonalité colorée nostalgique mais contemporaine, son goût pour les nuances cassées et les camaïeux confère à l’image une ambiance poétique et certaines fois étrange.