John Stortz et ses animaux inspirés

John Stortz est un illustrateur américain dont le travail tout en finesse, et les capacités techniques ne lassent pas de fasciner. Né en 1988 en Caroline du Sud, il se distingue et obtient son diplôme à la School of Visual Arts à New-York et travaille depuis en tant qu’illustrateur professionnel, aussi bien pour des clients institutionnels que culturels. En parallèle, Il continue de développer son univers dans des projets personnels à la technique parfaite qui évoquent, de loin, le graphisme de l’estampe japonaise.

Monsieur Stortz, où vivez-vous actuellement?
J’ai passé la plus grande partie de l’année à travailler dans une cabane, dans les montagnes de Medecine Bow au Sud-Est du Wyoming, et je suis en plein déménagement vers la Californie pour vivre avec ma copine.

Avez-vous toujours voulu être illustrateur?
Quand j’étais gamin, je rêvais de travailler avec des animaux, être zoologiste ou faire partie des explorations du National Geographic et découvrir de nouvelles espèces dans des contrées lointaines. Un jour, j’ai réalisé que mes cahiers d’écoles étaient envahis de dessins – plutôt que de notes – j’ai donc décidé de poursuivre dans cette voie. Je savais que je voulais travailler avec mes mains.

Où trouvez-vous vos inspirations?
Mon cerveau d’enfant a été nourri par une multitude d’anciens guides, d’atlas, de vieux livres de mythologie, ou par le boulot de naturalistes comme Haeckel ou Audubon. Bref, j’étais (et je reste) complètement obsédé par les mythes, le folklore, les vieux maîtres de l’Uyiko-e, le travail des cartographes, tel celui de Berann…
Aujourd’hui, je suis toujours autant fasciné par la façon dont l’homme essaie de donner un sens à son existence, et comment il tente d’exprimer l’abstrait à travers la science ou les contes. Ça peut sembler un peu hautain de la part d’un mec comme moi qui dessine des chats toute la journée!

Une grande partie de votre travail est liée à la représentation d’animaux, êtes-vous un amoureux de la nature?
J’ai quand même passé énormément de temps à déambuler dans les bois à côté de la maison de mes parents. J’adore la compagnie des autres bien sûr, mais je me sens bien aussi quand je suis seul dans la nature. Notre voisin était un vieux hongrois qui avait été ministre. Il était comme un grand-père pour moi. Je le voyais comme un puits de savoir, il m’a appris les histoires de l’océan, comment construire une cabane à oiseaux ou attraper les lézards…
En tant qu’humain, on se projette énormément sur les animaux, ils symbolisent des choses que l’on reconnait en nous-mêmes.

Sur quel genre de projet préférez-vous travailler?
La plupart des boulots commissionnés que j’ai fait étaient pour d’autres artistes, des musiciens, designers ou des petites entreprises. Je préfère travailler avec des amis le plus souvent possible.

Quels sont vos techniques et outils favoris?
Les feutres et l’aquarelle. J’aime le fait qu’on ne puisse pas se tromper avec eux. Je suis trop névrotique avec les techniques que l’on peut effacer. Je ne finirais jamais rien !

Avez-vous de nouveaux projets ou des expositions à venir?
Bon, comme je suis au milieu d’un gros changement de vie, j’ai réfréné un peu tout ça. Je ne voulais pas dire oui à trop de choses, mais j’espère avoir pas mal de travail cette fin d’année.

Sur quoi travaillez-vous actuellement?
Je bosse pour une maroquinerie et sur une carte faite en oiseaux. (Sic) Certaines des superbes illustrations de John Stortz sont disponibles à la vente Ici

 

Saddled Buck, 2013
Wild Abandon, 2013
Keep ‘Em Coming, 2013
Topography of an Elk Falling, 2013
“The myriad creatures bear yin on their back and embrace yang in their bosoms.”, 2013
Spring Fawns, 2013
Shaman, after George Catlin’s Medicine Man, 2013

© John Stortz
Le Tubmlr de John Stortz: www.johnstortz.tumblr.com